L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde.
—Nelson Mandela, Homme d’état, Président (1918–2013)
Le dossier de la conciliation travail-famille occupe une grande place dans ma vie. Il a guidé mon action politique. Aujourd’hui, il prend une place importante dans mon engagement de citoyenne. Il représente à bien des égards une porte d’entrée pour l’équité au travail.
Cette volonté d’équité m’a amené à contribuer à la création du Club des ambassadrices du CECI. Ce groupe de femmes encourage l’égalité entre les femmes et les hommes, en appuyant des initiatives en faveur de l’entrepreneuriat, par des activités de philanthropie et de rayonnement.
La volonté de faire une différence a amené certaines d’entre nous à rendre visite aux étuveuses de riz du Burkina Faso dans le cadre du Projet d’Appui aux Étuveuses de Riz (PAERIZ). Allez à la rencontre de cette cohorte d’entrepreneures visait à mieux comprendre leurs besoins et apporter un soutien taillé sur mesure pour accélérer leur développement.
Dès la première visite, le constat a été clair. Il fallait une structure pour prendre soin des enfants. Tant pour leur sécurité que pour leur éducation, le projet allait de soi. À l’origine, les étuveuses de riz travaillaient de la maison à partir d’un processus artisanal. Aujourd’hui, regroupées, elles œuvrent dans une organisation où le procédé de transformation est de plus en plus automatisé.
Ces femmes qui travaillent de longues heures à développer un projet d’affaires doivent aussi prendre soin de leur famille. Le partage des tâches est loin d’être acquis. Quand on leur demande quel est leur principal rêve à court terme, celles pour qui ce n’est pas déjà réalisé, souhaitent posséder une mobylette et un téléphone cellulaire. Pour une raison bien simple, faciliter la conciliation travail-famille. Plusieurs d’entre elles se déplacent à pied ou à vélo pour faire un long parcours afin de cuisiner le dîner et revenir au travail.
Les étuveuses de riz savent bien qu’il est essentiel de soutenir leur famille au quotidien, mais elles sont habitées par une vision à long terme. L’éducation de leurs enfants est identifiée comme leur projet porteur. Elles souhaitent une vie moins dure pour leurs enfants et sont conscientes que l’éducation est la voie de passage pour y parvenir.
Le projet de garderie s’inscrit dans cette vision. Le message a été entendu. Le CECI et le Club des ambassadrices se sont investis pour structurer un projet et amasser les fonds nécessaires. Grâce au travail de l’équipe qui a supervisé le projet, on peut maintenant dire que les « ti-loups » qui courent sur le site d’étuvage de certaines unions du Burkina le font en toute sécurité. Ils grandissent dans un cadre stimulant avec des ressources spécialisées.
C’est une excellente nouvelle! C’est un pas de plus pour l’autonomie des femmes et un pas de géant pour la stimulation précoce des enfants. Cela contribuera à leur donner le goût du savoir et de la découverte. Il s’agit d’une fenêtre ouverte vers un avenir prometteur pour des enfants qui auront une base solide pour se développer. L’agir tôt aidera leur maman à continuer d’œuvrer au développement de leur communauté.
Bonne lecture.
Marie Grégoire, ambassadrice du CECI