Le présent document, intitulé BONNES PRATIQUES DE LA COCAFEM/GL, est le fruit de l’expérience de notre organisation en matière de prévention et de réponse aux besoins des victimes/survivantes des violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG) au Burundi, en RDC et au Rwanda, dans le cadre du Projet régional de Lutte contre les violences à l’égard des filles et des jeunes femmes (PLUVIF).
Il présente le rôle des animatrices psychosociales (APS), les retombées de leurs actions auprès des victimes/survivantes de VSBG, les leçons apprises et les bonnes pratiques issues de l’expérience de la cocafem/gl, qui se veut une contribution à l’approche holistique. Mais l’enjeu de ce document va également au-delà de cette présentation.
La problématique des vsbg dans la région des Grands Lacs a atteint une ampleur élevée en raison de deux décennies d’instabilité sociopolitique, qui font que les femmes et les filles sont victimes des violences sexuelles et autres formes de violences à grande échelle. C’est dans ce contexte que la cocafem/gl est née en 2001 et que depuis, elle demeure préoccupée par l’incidence très élevée des VSGB. Sur le terrain, plusieurs acteurs étatiques et autres dans la région partagent cette même préoccupation.
Ce document se veut donc également une source de référence, non seulement pour les structures techniques de l’État concernées par la réponse aux besoins des victimes/survivantes de VSGB dans leur recherche d’approches novatrices, efficaces et efficientes, en particulier en milieu rural, mais aussi pour les organisations de la société civile engagées dans l’accompagnement des victimes/survivantes de vsbg, afin d’enrichir leurs pratiques à ce niveau.
Cet enjeu est de nature différente pour les bailleurs de fonds, en ce sens qu’il s’agit de les inciter à cerner la pertinence du rôle des aps et à appuyer de ce fait les structures de l’État ou les organisations de la société civile qui souhaitent intégrer ces actrices de proximité dans leurs réponses aux besoins des victimes/survivantes des VSGB.
Nous espérons que cette expérience aidera un tant soit peu tous ceux qui sont engagés dans la réponse aux besoins des victimes/survivantes de VSGB. Pour finir, nous souhaitons insister sur le fait que le plus important dans une telle démarche de capitalisation n’est pas de s’en contenter, mais de mobiliser les moyens pour rendre pérenne l’expérience analysée.
Thérèse NTIJINAMA, Présidente de la COCAFEM / GL