La Viceministra Adjunta de Asuntos Globales de Canadá se reúne con socios y beneficiarios del proyecto JUPREC en Mali (en francés)

Noticias | Publicado: 12 de November de 2018

Vendredi le 9 novembre dernier, la Sous-ministre adjointe à Affaires mondiales Canada, Mme Leslie Nelson, a profité de son passage à Bamako pour rencontrer et échanger avec les partenaires et bénéficiaires du projet « Justice prévention et réconciliation pour les femmes, mineurs et autres personnes affectées par la crise au Mali » (JUPREC), un projet piloté par Avocats sans frontières Canada en consortium avec le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) et l’École nationale d’administration publique (ÉNAP). Par son approche pluridimensionnelle, qui s’appuie sur la mise en place d’actions de justice, de dialogue social et de sensibilisation aux violences basées sur le genre, le projet JUPREC contribue à établir la vérité sur les causes et les conséquences du conflit armé qui a secoué le pays à partir de janvier 2012. Il vise ultimement à ce que l’accès à la justice pour les victimes de la crise, particulièrement les femmes et les mineurs, soit renforcé en vue d’assurer un respect optimal de leurs droits.  

L'événement a débuté par la présentation du travail accompli dans le cadre d’une consultation menée auprès de 4000 victimes qui visait à prendre connaissance de leurs attentes et leurs besoins en matière de justice transitionnelle et qui a permis de tracer un portrait lucide du conflit et de ses conséquences sur les femmes, filles et les autres personnes en situation de vulnérabilité. Mme Touré Kadidia Maiga, survivante de la crise au Nord du pays et déplacée à Bamako qui a vécu de très près les impacts du conflit armé, a été invitée à discuter de sa participation au processus de consultations et des impacts de ce processus sur sa vie. Elle a par la suite remis une copie du rapport à la sous-ministre en lui demandant d’être la porte-parole des victimes du Mali. 

Ce fut par la suite le tour de Mme Bintou Samaké, présidente de l’OSC WILDAF, de prendre la parole. Elle a discuté du travail sans relâche mené par les organisations de la société civile présentes au Nord qui participent activement à la lutte contre les VBG, aux efforts de réconciliation et qui contribuent à porter la voix de ces victimes, dans une perspective de lutte contre l’impunité et la corruption. Elle a présenté les impacts du projet JUPREC sur le travail de son organisation.  

Un troisième témoignage est venu de deux jeunes juristes qui ont bénéficié des activités de soutien à la relève générationnelle, Mme Hawoye Maiga et Abdoulaye Nantoumé. Rappelons que depuis le début du projet, une série d’actions (programmes de stage, formations, concours de plaidoirie) ont été entreprises afin de permettre l’émergence d’une relève de jeunes juristes compétents et engagés. Ces jeunes forment maintenant un réseau de jeunes professionnels prêts à poursuivre certaines des actions entreprises dans le projet JUPREC, au-delà même de sa durée. Hawoye et Abdoulaye ont pu expliquer de quelle façon la combinaison de ces différentes expériences leur a permis de se dépasser au plan professionnel et comment se traduisait aujourd’hui leur engagement envers la défense et la promotion des droits humains. Abdoulaye est arrivé premier au dernier concours d’accès à la magistrature et poursuit présentement sa formation pour devenir magistrat. Hawoye a pour sa part développé une série de compétences qui lui permettent aujourd’hui d’animer des ateliers sur la justice transitionnelle avec des victimes de la crise. Récemment sélectionnée en tant que consultante pour animer des ateliers avec des victimes dans le cadre des travaux de la Commission vérité, justice et réconciliation du Mali (CVJR), cette jeune femme est indéniablement une future leader et défenseure des droits humains.  

À la suite de ces trois témoignages, la Sous-ministre adjointe a été invitée à rejoindre les panelistes et à leur poser des questions, pour ensuite s'adresser à l'audience. 

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