1958
Création du « Centre d'études missionnaires » (C.E.M.), l’ancêtre du CECI, par le Père Jean Bouchard, Jésuite.
Le CEM est parmi les premiers à offrir une véritable formation en coopération internationale au Québec. Le CEM forme alors tant des religieux et des religieuses que des laïcs appelés à aller appuyer les missions catholiques dans le monde.
Incorporation sous le nom de Centre d’étude et de coopération internationale (CECI). Les Jésuites cèdent le centre à une corporation laïque sans but lucratif composé de membres bénévoles.
Signature du premier accord de contribution avec l’ACDI.
Formation et affectation auprès de partenaires dans les pays en développement du premier contingent de coopérants volontaires du CECI.
1979
Nomination du premier directeur général laïc, Jean-Claude Desmarais (1979-1989).
1982
Mise en œuvre des premiers projets de coopération d’envergure financés dans le cadre de l’aide bilatérale canadienne au Burundi, en Côte d’Ivoire et en Haïti.
1984
Le CECI amorce un processus de décentralisation et ouvre ses premiers bureaux outre-mer : Burkina Faso, Mali, Sénégal, Guinée.
1987
Ouverture du bureau CECI-Népal.
1989
Nomination d’Yves Pétillon à titre de directeur général (1989-1999)
Premier projet important financé par la Banque mondiale, en Guinée, soit par un bailleur autre que le gouvernement canadien.
1990
Mise en place d’une unité de collecte de fonds, suivie de la création du Fonds de capitalisation Alec et Gérard Pelletier et du Fonds Jean Bouchard.
Début du projet de Développement démocratique et droits humains (PDDH) en Afrique, premier projet bilatéral en droits humains financé par le gouvernement canadien.
Ouverture d’un bureau CECI-Guatemala et d’un bureau CECI-Bolivie.
1991
Ouverture d’un bureau CECI-Vietnam.
1992
Adoption de la première politique Femmes et Développement du CECI qui assoit l’expertise du CECI en matière de droits des femmes et d’égalité entre les femmes et les hommes.
1993
Lors de l’évaluation institutionnelle réalisée par Universalia, celle-ci écrit : « Le CECI est une des meilleures organisations que nous ayons évaluées. Elle valorise la réflexion intellectuelle, fait preuve d’un esprit d’entrepreneurship et est dotée d’un processus de création et d’apprentissage synergétique. De plus, ses systèmes de gestion sont bien développés et appropriés. »
1994
À la suite du génocide au Rwanda, le CECI s’investit auprès des réfugiés dans les camps.
1998
Campagne humanitaire sans précédent à la suite de l’ouragan Mitch en Amérique centrale.
Diffusion de la série télé Si j’avais les ailes d’un ange faisant le portrait d’une vingtaine de volontaires du CECI.
1999
Nomination de Michel Chaurette à titre de directeur général (1999-2009).
2001
Mise en place de la coalition canadienne des organismes de coopération volontaire dont le CECI est toujours membre, à l’occasion de l’Année internationale des bénévoles et volontaires décrétée par l’ONU.
2002
Achat de l’édifice actuel du siège social, sis au 3000, rue Omer-Lavallée, Montréal, Québec, Canada.
2004
Entente de partenariat stratégique avec l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) pour la création du programme de coopération volontaire Uniterra, mis en œuvre conjointement par les deux organisations.
Création de l’Alliance agricole internationale dans le cadre d’un partenariat stratégique avec SOCODEVI et l’UPA DI.
2005
Le CECI-Burkina Faso reçoit la distinction de Chevalier du Mérite Burkinabé avec Agrafe Amitié-Coopération.
2007
La politique Femmes et développement du CECI est révisée et devient la politique Égalité entre les femmes et les hommes du CECI.
2008
Suivant une collaboration croissante avec les organisations d’économie sociale du Québec, du Canada et dans le monde, le CECI convient d’une entente de partenariat privilégié avec le Chantier de l’économie sociale du Québec.
Le CECI reçoit le Prix Hommage-bénévolat Québec 2008 en reconnaissance de la qualité de ses programmes de coopération volontaire du CECI.
Le CECI est récipiendaire du Prix d’excellence Bill-McWhinney en développement international.
2009
Nomination de Mario Renaud au poste de directeur général (2009-2012).
Le CECI, étant de plus en plus appelé à intervenir lors de situations de crises humanitaires, publie le Manuel des opérations d’aide humanitaire du CECI où il affirme son expertise dans ce domaine, et son approche novatrice consistant à faire du développement durable en situation de crise.
2010
Le 12 janvier 2010, Haïti est frappée par un tremblement de terre dévastateur. Le personnel et les bureaux du CECI-Haïti sont épargnés. Le CECI lance immédiatement une campagne d’urgence : plus de 40 000 donateurs et donatrices répondant à l’appel, permettant d’amasser 21 millions de dollars (en espèce et en biens), et de prêter secours à 750 000 personnes.
2011
Le Vietnam étant désormais un pays à revenu intermédiaire, en voie de devenir un pays industrialisé d’ici 2020, le CECI se retire après 20 ans d’engagement à contribuer à la réduction de la pauvreté, qui est passée de 60 % à 14 %, notamment par ses approches novatrices de planification participative de réduction aux risques et désastres.
En Haïti, en Amérique centrale, au Népal, au Pakistan, au Sahel, le CECI intervient en aide humanitaire en accompagnant les communautés dans des programmes de prévention et de réduction des risques liés aux changements climatiques.
Le Fonds Armande Bégin est créé à la mémoire de l’épouse d’Yves Pétillon, directeur général du CECI de 1989 à 1999, afin d’appuyer les projets de développement du CECI en faveur des femmes au Mali.
2012
Nomination de la première femme directrice générale du CECI, Claudia Black (2012-2021).
2013
Le CECI entreprend un processus participatif et inclusif de planification stratégique pour 2014-2019, dont le principal objectif est la création d’un CECI international passant notamment par l’autonomisation des bureaux du CECI hors Canada, jumelé à des changements de la structure de gouvernance.
Le plan stratégique 2014-2019 est adopté par les membres de la corporation lors de l’Assemblée générale annuelle d’octobre 2013.
Le Fonds de passage financé par les communautés religieuses, fidèles partenaires du CECI depuis ses débuts, est mis sur pied, afin d’appuyer l’autonomisation des équipes pays du CECI.
2014
Une nouvelle structure de gouvernance est adoptée, établissant la composition de la corporation du CECI à 75 membres individuels et 25 membres associatifs ainsi que les membres internationaux, représentant les comités aviseurs des bureaux du CECI hors Canada.
Mise sur pied le Club des Ambassadrices du CECI regroupant plus de trente femmes d’influence du Québec en soutien aux projets d’entrepreneuriat féminin du CECI dans le monde.
À l’automne 2014, le CECI diffuse à la télévision sa première capsule publicitaire, Histoire de don, rejoignant 1,2 million de personnes.
2015
Signature de l’accord de contribution pour la troisième phase, 2015-2020, du programme de coopération volontaire Uniterra, mis en œuvre conjointement par le CECI et l’EUMC.
Les 13 premiers membres associatifs du CECI sont accueillis au sein de la corporation du CECI.
Les deux premiers comités aviseurs sont créés pour le CECI-Népal et le CECI-Haïti, et leurs représentants participent au premier Conseil général international du CECI d’octobre 2015.
Affirmant sa volonté d’augmenter son rayonnement, le CECI se joint à son partenaire l’EUMC et coorganise le Forum International qui se tient pour la première fois à Montréal, en janvier 2015, et rassemble plus de 500 participant-e-s.
Adoption de la Politique de développement durable du CECI prônant un développement durable pour lequel l’équité sociale est un but, le développement économique, un moyen et la protection de l’environnement, une condition.
2016
À la suite d’une inondation qui a grandement endommagé l’ensemble de ses locaux, le 14 juillet 2015, le CECI réintègre le bâtiment du 3000, rue Omer-Lavallée, après un an de grandes rénovations qui auront permis de moderniser et d’agrandir de façon substantielle les installations du CECI, de même que ses espaces locatifs.
Un troisième comité aviseur, celui du CECI-Sénégal est constitué, et son représentant participe au deuxième Conseil général du CECI qui se tient à Montréal en janvier 2017
2017
Les comités aviseurs du Guatemala et du Mali sont formalisés.
Le CECI organise à nouveau le Forum International à Montréal.
2018
Le CECI célèbre son 60e anniversaire en présence de ses équipes pays, nombreux partenaires et anciens coopérants volontaires et rend hommage à tous ceux et celles qui ont contribué à bâtir son oeuvre.
Le comité aviseur du Burkina Faso est formalisé.
Deuxième mise à jour de la Politique d'égalité entre les femmes et les hommes, droits et diversité du CECI.
2019
Le CECI Burkina Faso reçoit la distinction nationale de Chevalier de l'ordre de l'Étalon, soit la catégorie des plus hautes distinctions du Burkina Faso en reconnaissance du travail de l'organisation et de sa contribution au développement du pays.
2020
Le Forum international a lieu à nouveau à Montréal en janvier sous le thème: '2030 et après, des solutions sans frontières' permettant à près de 700 participant-e-s et conférenciers/ères de partager leurs meilleures pratiques en coopération internationale.
Année de transition avec la fin du programme de coopération volontaire Uniterra en partenariat avec l'EUMC, après 16 ans de mise en oeuvre conjointe; il a permis de contribuer à l'amélioration des conditions de vie de millions de personnes marginalisées dans 14 pays.
Signature d'une entente et démarrage d'un nouveau programme de coopération volontaire du CECI dans 10 pays sur 7 ans.
Suite à la mise sur pied de comités aviseurs en Guinée et Bolivie, le CECI atteint son objectif de structurer et formaliser des comités aviseurs dans ses 8 bureaux pays sur 3 continents.
Révision complète des règlements généraux du CECI pour mettre en action sa démarche de localisation et établir une gouvernance réellement internationale; Début de l'intégration graduelle du travail en réseau international à tous les niveaux opérationnels de l'organisation.
En concertation avec toutes les constituantes et équipes pays, élaboration d'un nouveau cadre stratégique 2020-2025 ambitieux pour guider les actions du CECI par l'entremise de l'innovation, la mobilisation et la transformation. Le cadre vise à consolider les approches pour renforcer le pouvoir économique et les droits des femmes et les femmes comme actrices clefs dans la résilience et l'action climatique et par l'adaptation des communautés en contextes fragiles.
Le CECI rend hommage à toutes celles et ceux qui ont fait de notre rêve de solidarité une réalité, et qui continuent d’être des actrices et des acteurs de changement et de développement durable.
Depuis sa fondation en 1958, le CECI est devenu une véritable pépinière humaine de la coopération internationale au Québec et au Canada.
Le CECI a souvent ouvert la voie et innové. On lui doit, par exemple, les premières formations en coopération internationale au Québec, l’intégration des droits humains dans les programmes bilatéraux de l’Agence canadienne de développement international (ACDI), aujourd’hui Affaires mondiales Canada (AMC), des programmes phares comme Droits et citoyenneté des femmes en Afrique de l’Ouest ou encore les programmes de coopération volontaire Congé solidaire et Uniterra.
Reconnus pour leur engagement et leur professionnalisme, les employé-e-s, les volontaires et les membres du CECI servent auprès d’un nombre croissant d’organisations d’ici et d’ailleurs. Les réalisations dont témoigne l’histoire du CECI donnent un aperçu de ce que l’organisation a à offrir pour répondre aux défis du futur.
Au Canada, la mise sur pied d’organisations non gouvernementales (ONG) d’envoi de coopérants volontaires date de la période suivant la Deuxième Guerre mondiale qui voit naître les grandes institutions internationales. C’est à cette époque que naît le CECI, la première organisation de coopération internationale créée au Québec.
Le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) est fondé en 1958 sous le nom de Centre d’études missionnaires (CEM) par le Père Jean Bouchard, Jésuite. Le CEM avait pour objectif d’initier les missionnaires des ordres religieux et les laïcs proches de l’Église aux réalités culturelles et aux conditions socioéconomiques qui les attendaient dans les pays défavorisés.
La formation donnée au CEM avait des dimensions anthropologique et sociopolitique : sensibilisation aux inégalités entre le Nord et le Sud et aux besoins des peuples des pays de mission en matière de santé, d’éducation et de développement économique. La formation mettait également l’accent sur les qualités d’écoute et d’ouverture aux autres cultures. Elle préparait les participant-e-s à travers les échanges et la documentation à aller au-devant des peuples dans une attitude d’écoute et de respect.
En 1968, le CECI se laïcise, et une corporation formée d’individus engagés provenant de divers secteurs de la société prend alors en charge la gestion de l’organisme. La Compagnie de Jésus conserve néanmoins la direction générale jusqu'en 1979 et continue d’être représentée au sein du Conseil d’administration.
Le CECI obtient en 1968 des fonds de l'Agence canadienne de développement international (ACDI) pour ses activités de formation, mais aussi pour l'envoi de volontaires à l’étranger. Les volontaires sont affectés essentiellement dans le réseau des missions catholiques canadiennes avec lequel l’organisme, depuis ses débuts, maintient des relations étroites.
Le programme de coopération volontaire du CECI est né.
« Il y a tant de manières de travailler à la création d'un monde de dialogue, de partage, de fraternité, d'entraide » – Jean Bouchard, S. J., mai 1993
Né à Sainte-Anne-de-la-Pocatière le 26 décembre 1919, Jean Bouchard fait des études classiques au Collège de La Pocatière. En 1934, il fonde la Jeunesse étudiante catholique à La Pocatière qui sera suivie du scoutisme en 1938. C’est en 1940 qu’il entre chez les Jésuites. Après l’obtention d’une licence en philosophie en 1946, il est ordonné prêtre en 1952.
En 1958, il fonde le Centre d'études missionnaires (CEM) qui prendra en 1967 le nom de Centre d'étude et de coopération internationale (CECI). Il en sera le directeur jusqu’en 1974. À ce titre, il effectuera de nombreux voyages sur les quatre continents tout en donnant des conférences à travers le Québec. En 1974, il est affecté au Secrétariat général des Missions Jésuites à Rome. Il ne reviendra au Canada qu’en 1989 où il exercera les fonctions de prédicateur puis de supérieur à la Maison des Jésuites de Saint-Jérôme. Il décédera dans cette ville le 27 février 1999.
Jean Bouchard nous a laissé de nombreux articles parus dans des revues telles que Prière et Action, Collège et Famille, Prêtres et Missions, Le Brigand, Nouvelle revue de sciences missionnaires ou encore Relations. Il est également auteur d'un mémoire sur le laïcat missionnaire pour le Conseil national missionnaire à Ottawa.