Entrevue de Stephanie Craig, ancienne volontaire au Botswana

Nouvelle | Publié: 09 November 2016

En juillet 2014, Stephanie Craig, gestionnaire des communications au Ontario Agricultural College de l’Université de Guelph, a choisi de mettre à profit son temps, ses compétences et son expertise dans un projet de volontariat de trois semaines au Botswana. Nous avons demandé à Stephanie de nous en dire un peu plus sur son expérience et sur les leçons qu’elle a apprises à travers sa participation au programme Congé solidaire.

Le programme Congé solidaire est fait pour les employés canadiens qui veulent partager leurs compétences tout en soutenant et en renforçant des organisations locales outremer. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’organisation pour laquelle vous avez fait du volontariat ?

 Steping Stones International (SSI) est une organisation de développement des jeunes et de sensibilisation communautaire de Mochudi, au Botswana, qui offre des services aux jeunes orphelins et vulnérables, et à leurs aidants. Par l’entremise des conseillers scolaires et de la communauté, SSI identifie les jeunes qui sont sous-performants à l’école, vivent dans des environnements violents ou ont des besoins essentiels non comblés. À travers un programme holistique qui allie compétences fondamentales, leadership, soutien psychologique et mobilisation communautaire, ils se reconnectent à leur enfance perdue et deviennent des adultes autonomes. SSI met aussi l’accent sur la mobilisation communautaire et la revendication qu’elle soutient grâce à une multitude de programmes et d’actions.

Quel était votre rôle en tant que volontaire dans cette organisation ?

 J’ai passé trois semaines avec SSI à titre de conseillère en image et marketing afin d’améliorer leurs communications. J’ai travaillé à l’élaboration de guides visant à accroître la présence de SSI dans les médias numériques et sociaux et à tirer profit de leur vaste réseau d’anciens volontaires. J’ai également offert de la formation qui mettait l’accent sur l’importance de raconter des histoires plutôt que de simplement partager des statistiques. Vous pouvez en apprendre plus sur mon expérience ici : https://www.uoguelph.ca/hr/blogs/stephanie-craig

De façon générale, je crois que mon rôle a surtout été de faciliter et d’encourager le personnel de SSI. C’était une très bonne équipe et mon travail a servi à accroître leur confiance et à les aider à avancer.

Je me dis souvent que ce sont les petites choses que j’ai faites qui étaient les plus importantes. Un jour, j’ai guidé l’équipe de leadership de SSI à travers un exercice d’établissement de la vision qui leur demandait de penser à l’avenir de SSI et à l’image qu’ils se faisaient de son succès. Je voulais connaître ces détails afin de m’assurer que leurs plans de communication et que leurs actions étaient stratégiques. Franchement, je pense que la plus importante partie de l’exercice a été de leur montrer que c’était bon de prendre du recul face au travail de tous les jours pour se concentrer sur l’avenir.

 Sur le plan personnel, comment avez-vous bénéficié de cette expérience de volontariat ?

 Congé solidaire m’a donné l’occasion de voyager dans un pays où je ne serais jamais allée par moi-même, mais surtout ça m’a permis de mettre à l’épreuve mes opinions et hypothèses sur le monde, le développement international et les pays en développement. Mon mandat m’a aidé à mieux comprendre les difficultés auxquelles font face les pays en développement et particulièrement le Botswana.

Cette expérience a aussi eu des bénéfices inattendus, comme de me faire découvrir le réseau d’anciens volontaires de l’Université de Guelph. Nous appartenons tous à un groupe qui partage une expérience unique, malgré le fait que nous avons été volontaires dans des pays très différents. Il y a plusieurs employés à l’université avec lesquels je n’ai tout simplement pas la chance de travailler. Rencontrer des gens de partout sur le campus et établir un nouveau réseau de collègues a certainement amélioré mon expérience de travail et mon sens de la communauté.

Quel conseil donneriez-vous à d’autres professionnels canadiens intéressés au volontariat international ?

J’ai vécu une expérience fantastique, unique, intéressante, exigeante et épanouissante et je crois que tous les anciens volontaires diraient la même chose. Je recommande fortement aux autres de faire un bond professionnel et personnel en participant au programme Congé solidaire d’Uniterra.

 Un point que j’aimerais partager est le fait que bien qu’un mandat de trois semaines puisse sembler très long, ça ne l’est pas. Sans vous en rendre compte, vous allez arriver à votre dernière journée. Intégrer un nouvel emploi et une nouvelle communauté demande un certain temps et vous devez être préparé à cet aspect de l’expérience. Il faut aussi souligner que, souvent, les partenaires locaux voudraient que les volontaires condensent un emploi à temps plein en trois semaines ; vous devez connaître vos capacités et pensez à la continuation de votre travail après votre départ.

 Les futurs volontaires devraient également être conscients que cette expérience n’est pas seulement un engagement en temps, mais c’est aussi un engagement émotif. Ça peut changer votre façon de vous percevoir et de percevoir le monde. Ça m’a poussé à me poser des questions sur la vie que je me suis construite et la carrière que je menais au Canada. Soyez prêts à une profonde introspection et même à des changements personnels radicaux.


Uniterra est un programme de coopération internationale volontaire de premier plan mis en œuvre conjointement par l’EUMC et le CECI. Le programme Uniterra est réalisé avec l’appui financier du gouvernement du Canada accordé par l’entremise d’Affaires mondiales Canada. Visitez le site Web d’Uniterra pour en apprendre plus sur le volontariat corporatif ou pour consulter notre liste de postes disponibles.

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