Article publié par le CECI-Bolivie
Auparavant volontaire du volet académique avec le CECI Bolivie, Virginie DeChamplain a décidé de renouveler son mandat pour continuer le travail qu’elle avait entrepris avec notre partenaire UNITAS. Virginie est maintenant diplômée de l’Université Laval à la maîtrise en Gestion du développement international et de l’action humanitaire. Les thèmes qui lui tiennent particulièrement à cœur sont l’égalité des genres, les droits humains et l’environnement.
Pourrais-tu me parler de ton parcours, de tes intérêts et de ce qui t’a poussé à opter pour le domaine du développement international ?
« J’ai un parcours assez louvoyant ! J’ai commencé en sciences de la nature au cégep, puis j’ai étudié en littérature au baccalauréat. Ensuite, j’ai travaillé un petit peu dans le domaine culturel, mais je ne me sentais pas assez stimulée. Après une première maîtrise portant sur l’histoire de l’égalité des genres, c’est vraiment à ce moment que j’ai su que c’était ce que je voulais faire et je me suis inscrite à la maîtrise en gestion du développement international et de l’action humanitaire à l’Université Laval où j’ai pu approfondir mes connaissances sur ce sujet ».
Comment as-tu entendu parler du CECI ?
« Officiellement via l’université, toutefois, je connaissais déjà l’organisation depuis un certain temps au moment d’appliquer, car j’avais visité le site web du CECI et m’étais sentie interpellée par la vision et la mission de l’organisation. Pour cette raison, quand j’ai vu l’offre de stage, j’ai un petit peu sauté dessus parce que je savais que c’était une organisation qui m’attirait beaucoup ».
Quel est ton rôle avec le CECI et quelles sont les tâches qui y sont associées ?
« J’ai commencé comme volontaire académique en égalité des genres avec le CECI Bolivie. Dans le cadre de ce mandat, nous avons commencé à développer une boîte à outils sur la transversalisation de l’approche de genre dans les organisations qui regroupe divers outils d’analyse très concrets et accessibles à toutes et à tous. Comme il s’agit d’un gros projet et qu’il n’était pas terminé après les 3 mois de mon premier mandat académique, j’ai donc décidé de le renouveler, maintenant comme volontaire professionnelle pour continuer ce travail ».
Pourquoi avoir choisi la Bolivie pour effectuer ton mandat ?
« Premièrement, car il s’agissait d’un défi de taille pour moi de devoir faire mes activités en espagnol. J’ai eu beaucoup de difficultés au début, mais ça en valait la peine parce que c’est fou comme mon niveau d’espagnol s’est amélioré en 3 mois et j’en suis très fière et heureuse ! Deuxièmement, parce que l'Amérique latine est une région qui m’a toujours attirée en raison des cultures et des personnes qui y vivent. Bref, j’avais envie d’en apprendre davantage sur cette partie du monde ».
Pourquoi avoir décidé de renouveler ton mandat avec le CECI Bolivie ?
« D’abord pour terminer le travail entrepris, mais aussi parce que j’ai développé un sentiment d'appartenance à l’équipe. Je crois que je ne me serais pas sentie bien avec ma conscience de laisser tout ça en plan, alors que j’avais le temps et la possibilité de continuer ce mandat que je considère très formateur. De plus, j’étais rendu dans la partie la plus amusante du mandat ».
Selon toi, quels sont les 3 mots qui décrivent le mieux l’équipe pays de Bolivie ?
« Tout le monde collabore et utilise les idées de chacun.e. Nous les stagiaires nous sommes senties à l’aise dès le début en raison du côté chaleureux des personnes. Je me considère aussi très intégrée dans l’équipe ».
Que préfères-tu de ton expérience ?
« Le fait que cela soit très concret. Bref, d’avoir la chance de créer quelque chose qui puisse être utilisé, diffusé et qui, je l’espère, aura un grand rayonnement, perdurera et aura un réel impact auprès des partenaires ».
Que recommandes-tu aux prochain-e-s volontaires qui collaboreront avec la Bolivie ?
« De profiter à fond du mandat et de tenter de s’intégrer le plus possible, car l’équipe est super accueillante et peu stressante ! Aussi, de ne pas hésiter à proposer des idées et de prendre des initiatives »!
Où te vois-tu dans un an ?
« Le plan serait de faire un mandat à l’étranger si la situation sanitaire mondiale le permet. Comme j’ai de bonnes relations avec le CECI, j’aimerais vraiment rester avec l’organisation ».
Crois-tu que ton expérience avec le CECI Bolivie t’aura apporté quelque chose qui te permettra d’aller de l’avant avec tes projets ?
« Oui c'est sûr ! Mon mandat académique était ma première expérience professionnelle en développement international et il m’a permis de vraiment expérimenter comment ça se passe dans un organisme d'envergure. J’ai aussi pu me bâtir un réseau de contacts, mieux comprendre les rouages du métier et acquérir des compétences clés ».
Que dirais-tu aux personnes qui hésitent à s’inscrire à un mandat de coopération volontaire à distance avec le CECI ?
« Bien que la situation ne soit pas idéale et qu’on soit toutes et tous fatigués de la distance, je tiens à dire qu’on peut quand même faire beaucoup et avoir un bon sentiment d’accomplissement à la fin de la journée. Même si on reste dans son salon, on peut tout de même créer des liens et apprendre des choses très enrichissantes ».
As-tu un message important à transmettre aux lectrices et lecteurs de cette entrevue ?
« J’aimerais rappeler l’importance de l’égalité des genres. Autant dans la vie de tous les jours je crois qu’il est important de rester alerte et de continuer de s’informer et de faire attention à nos actions et nos paroles. De plus, je suis convaincue que l’autonomisation des femmes est la clé pour un développement international qui fonctionne bien ».
La question qui tue : Connais-tu la différence entre les alpagas et les lamas ?
« Bonne question ! Peut-être sur le plan de la laine.... ou de l’habitat ? ».